Éditorial
Le vide est comblé
Vous avez raison de vous jeter sur le magazine que vous avez, soit entre les mains, soit sur votre écran et de le “dévorer” avec délectation. Oui vous avez raison puisque Blue Éco Africa est une revue thématique unique en son genre qui vient combler un grand vide.
Désormais donc vous aurez en temps réelle l’actualité sur le site internet et les canaux digitaux, et trimestriellement ce tabloïd qui vous plongera dans l’univers de l’économie bleue qui concerne l’ensemble des activités économiques ayant un lien avec la mer, les océans et les eaux continentales ainsi que leur gestion durable. Elle se veut créatrice d’emplois décents, de cohésion sociale et de valeur environnementale.
L’Afrique possède un immense « territoire bleu » : 13 millions de km2 de zones maritimes y compris les eaux territoriales ; 6.5 millions de km2 de zones économiques exclusives (ZEE) et plateau continental. 42 000 km de littoral, 240 000 km2 de lac, 38 pays côtiers et plus d’une centaine d’installations portuaires.
Le commerce international est un facteur économique important pour les pays africains, dont plus de 90 % des importations et des exportations transitent par mer. Les poissons de mer et d’eau douce sont un apport vital à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de plus de 200 millions d’africains. La pêche fournit un revenu à plus de 10 millions de personnes. Le poisson est une source importante de protéines animales.
Faut-il le rappeler, l’économie bleue en Afrique concerne toutes les étendues d’eau à savoir les océans et les mers, les rivages et les berges, y compris les lacs, les cours d’eau, les marécages et les nappes souterraines, sans oublier les côtes. Elle embrasse un éventail d’activités, directes ou dérivées, qui vont de la pêche, l’exploitation minière et pétrolière offshore en passant par l’aquaculture, le tourisme aquatique et balnéaire, le sport nautique, les transports maritimes et fluviaux-lagunaires, la construction et réparation navale, l’énergie ou la bioprospection, l’installation et la gestion des câbles sous-marin ainsi que les autres services écosystémiques qui concourent au bien-être des populations et à la protection de la planète.
Pour les États côtiers et insulaires, les énergies océaniques constituent une nouvelle frontière du développement énergétique.
Comment se présente la radioscopie de l’économie bleue en Afrique? Qui sont les acteurs? Quels sont les défis à relever pour accélérer son développement ? Quid de la protection des écosystèmes marins et aquatiques ? Quel rôle peut jouer la digitalisation dans le développement de l’économie bleue en Afrique ? Quel est l’état du cadre juridique applicable ? Voilà quelques-unes des interrogations auxquelles votre magazine va s’essayer à donner des réponses précises à travers des dossiers, des enquêtes de terrain bien fournies avec l’aide de spécialistes chevronnés. Nous sommes convaincus que vous allez l’aimer, l’adopter.
En avant goût, ce premier numéro que vous feuilletez, vous propose entre autres la performance du Port de Lomé, l’épineux problème de la piraterie maritime en Afrique, la dynamique de l’économie bleue au Sénégal, la tension provoquée par le rejet des eaux de Fukushima entre la Chine et le Japon, le tourisme à Ganvié au Bénin, …
Et pour finir, Bleue Eco Africa vous annonce la tenue à Cotonou le 30 novembre 2023 sous le lead de l’Association béninoise de droit maritime et des transports d’une grande rencontre After Work autour du thème évocateur : L’apport du droit maritime au développement de l’économie bleue durable
Vivement que les grandes résolutions qui seront issues de cette rencontre des experts contribuent à l’essor de l’économie bleue africaine.